Le monde du crime sous Napoléon
Jean Tulard évoque l’envers du décor impérial marqué par une insécurité galopante
Dans la mémoire nationale, le Premier Empire correspond à la fin de la guerre civile et au retour à la sécurité intérieure, en contraste avec le Directoire, époque associée au relâchement moral et au brigandage. Et si c’était trop simple ? Dans son dernier ouvrage consacré au Monde du crime sous Napoléon (Vuibert 2017), l’historien Jean Tulard révèle en effet que la période est aussi marquée par l’éclosion d’une intense activité criminelle. Tandis que les généraux impériaux combattent en Europe, le redoutable Fouché mène, en France, une guerre de l’ombre non moins importante contre les bandits, brigands, contrebandiers et faux-monnayeurs qui infestent les villes et sillonnent les campagnes.