L’humiliation, le Moyen Âge et nous : pourquoi l’humiliation nous révulse et nous fascine
Entretien avec Michel Zink, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
« L’humiliation me touche, elle m’obsède et me révolte », confie Michel Zink. Souvent aussi, elle nous fascine. Pour expliquer ces sentiments forts et ambivalents, le secrétaire perpétuel est remonté, dans son dernier ouvrage (L’humiliation, le Moyen Âge et nous, Éditions Albin Michel) à leur source : un monde médiéval redoutant l’humiliation plus que tout mais professant, simultanément une religion de l’humilité dont la scène fondatrice de l’humiliation du Christ en croix. En explorant cette féconde contradiction, il dévoile la place centrale tenue par la question de l’humiliation dans notre civilisation, d’hier à aujourd’hui.