Rossini sous Napoléon
En 1829, alors qu’il vient de triompher à Paris avec son Guillaume Tell, Rossini annonce, à la stupeur de ses admirateurs, qu’il cessera désormais de composer. Comment expliquer ce silence de 40 ans ? Peu convaincus par la réponse de Rossini, déclarant simplement être “paresseux” et désormais plus soucieux de compositions gastronomiques, Balzac, Stendhal et Dumas ont, chacun, avancé des explications. Dans Rossini sous Napoléon (Éditions SPM, 2016), Jean Tulard, membre de l’Académie des sciences morales et politiques en formule une nouvelle : et si Guillaume Tell représentait le testament patriotique d’un compositeur finalement plus marqué par les événements politiques et idéologiques de son temps que ne le laissaient croire ses traditionnels opéras-bouffes ?