Une goutte d’eau et l’océan
Des quelque huit mille pages qu’il a écrites au fil de ses carnets de voyage puis d’un journal quotidien, Thierry de Montbrial, fondateur de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, a extrait un “journal d’une quête de sens”. Au fil de ces notes courant sur près de 40 ans, l’auteur présente ses réflexions intimes autour de rencontres, multiples et planétaires, de voyages, de lectures, de spectacles et de conversations avec ses proches. De la sorte, on chemine avec lui dans un double questionnement sur le sens de l’histoire et sur celui de la vie. Mais peut-être n’est-ce qu’une même quête car, comme l’affirmait Mère Teresa dans une citation qui donne son titre à l’ouvrage : “Nous pensons que ce que nous faisons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais il manquerait quelque chose à l’océan sans cette goutte”. Si bien que, par petites touches, l’ouvrage se révèle un antidote au découragement, voire au nihilisme qui, parfois, semble s’emparer de notre époque.