Les timbres : les Jeux olympiques
Les Jeux de Pékin sont prétexte à évoquer les timbres français qui ont commémoré les Jeux olympiques d’été et d’hiver depuis 1924 ! Sans oublier le célèbre baron Pierre de Coubertin timbrifié à plusieurs reprises.
En attendant l’émission espérée début août d’un timbre célébrant les Jeux olympiques de Pékin (8-23 août 2008), cette rubrique philatélique survole la commémoration des Jeux Olympiques par la poste de France.
La série des Orphelins de la Guerre entre 1917 et 1922 avait inauguré l’impression des timbres poste de grand format rectangulaire réserve faite du 5 francs de Napoléon III de 1963 et des Merson de 1900.
La huitième olympiade tenue à Paris en 1924 a été l’occasion d’une série de quatre valeurs typographiées grand format, deux horizontaux et pour la première fois dans l’histoire postale française, de deux verticaux. On y voit la reproduction du Milon de Crotone (au Louvre) et le dessin de deux athlètes ceints de lauriers et faisant le salut olympique. C’était avant l’hitlérisme et ce serment n’est plus jamais réapparu sur les timbres français même en cas d’olympisme.
Depuis la France n’a plus organisé de Jeux d’été ; on verra pour 2020 ! Mais les Jeux d’hiver à Albertville en 1992. Ce qui nous a valu dès 1990 deux timbres annonciateurs avec le logo des jeux et un couple de patineurs.
Puis une déferlante de sept timbres en 1991 repris en 1992 et montrant le saut à skis, la vitesse, le slalom, le hockey, le ski de fond, la luge et le curling. En 1992, série complémentaire avec le ski artistique et le ski alpin ainsi que le parcours de la flamme et surtout, ce qui est nouveau les 5ème jeux para-olympiques à TignesCette compétition est réservée aux handicapés. C’est le beau timbre bleu de Folon : L’oiseau aux ailes brisées. Au total 19 vignettes.
Les Jeux olympiques de Grèce ont été ressuscités par le baron Pierre de Coubertin en 1896. Ce soixantenaire de leur rénovation a été commémoré en 1956. Son effigie est reproduite en 1994 pour le centenaire de la création du Comité International Olympique (CIO) avec la coupole de la Sorbonne en arrière plan. Cette fois-ci en offset et non en taille douce comme en 1956 mais là aussi avec les cinq anneaux olympiques.
Les Jeux olympiques ont lieu tous les quatre ans dans différents continents et donnent lieu à un timbre les annonçant ou les évoquant. Dans ce cas ils sont utilisés pour célébrer indirectement les champions français. Le meilleur exemple est celui des six timbres émis au retour des Jeux d’Helsinki en 1952.
Chacun représente une discipline où un français s’est illustré par une médaille d’or ou d’argent mais sans citer son nom car la règle intangible (exception faite pour Napoléon III et Philippe Pétain) est qu’on ne représente pas un personnage du temps de son vivant. Autre exception cependant : Jean-Claude Killy, triple médaille d'or de ski aux Jeux olympiques de Grenoble en 1988, commémoré en 2000.
On trouve ainsi la natation pour Boiteux, la course de fond pour Mimoun, le canoë pour Turlier et Landet, l’aviron pour Salles, Mercier et Malevoiri, l’hippisme pour Jonquières d’Oriola.
Quant à l’escrime gagné en individuel par d’Oriola, il y a eu aussi la médaille d’or par équipe qui comportait le professeur Jacques Lataste, membre de l’Académie de chirurgie dont j’ai été l’externe lorsqu’il revenait pour suivre son internat à l’hôpital Lariboisière au retour victorieux d’Helsinki.
On a ensuite chaque quatre ans la litanie suivante :
- 1960, Rome à l’effigie de Jean Bouin,
- 1964, Tokyo avec un judoka,
1968, Mexico, passage d’un témoin
- 1972, Sapporo (hiver), flocon de neige,
1972, Munich, course de haie
1976, Montréal, la voile
- 1980, rien, car boycott des jeux de Moscou,
- 1984, Los Angeles, fondu enchainé de plusieurs disciplines
- 1992,Barcelone, coureur, Albertville (hiver)
C’est l’occasion d’une émission conjointe franco-espagnole associant le nom de ces deux villes aux anneaux olympiques.
- 1996, Centenaire des J.O., lanceur du disque,
- 2000, Sydney, deux timbres composites montrant
-* le cyclisme, l'escrime et le relais
-* le judo, le plongeon et le relais, le passage de témoin de la course de relais se faisant d’un timbre à l’autre
- 2002, Salt Lake City (hiver), snowboard
- 2004, Athènes, deux timbres singuliers par leur format oblique et sinueux. L’un associe le kayak, le tennis et le saut d’obstacle à cheval, l’autre montre un athlète antique passant la flamme au suivant
- 2006, Turin (hiver), biathlon et ski de fond
Cette rubrique n’a porté que sur la cinquantaine de timbres de France. Il y en a eu aussi beaucoup à Monaco et dans tous les autres pays du Monde avec une propension dans les pays organisateurs. Ceci sera une autre rubrique.