Le verbe contre la barbarie d’Alain Bentolila
Dans "Le verbe contre la barbarie", Alain Bentolila met en garde contre l’insécurité linguistique qui touche toujours plus d’élèves. Aujourd’hui, la littérature ne joue plus son rôle éducatif et l’école se ment à elle-même, entraînant des lacunes linguistiques de plus en plus importantes.
Alain Bentolila expose, dans son livre paru en 2007 Le verbe contre la barbarie, sa théorie selon laquelle, aujourd'hui, la littérature ne joue plus son rôle d'apprentissage de la langue, des codes et des comportements.
Pour certains, la littérature est devenue une langue inconnue. L'a priori des élèves est aujourd'hui trop puissant, ils n'arrivent pas à considérer qu'il y a quelque chose de sacré dans la littérature.
Alain Bentolila explique que le pire réside dans l'absence total de maîtrise de la langue. Depuis quarante ans, l'école a conu une massification importante mais elle n'a pas su s'adapter, se mettre en situation de relever deux défis importants:
-* la maîtrise de la langue
-* la démocratisation de l'école, la fameuse mixité sociale
D'après les statistiques, 1/10 des élèves sortirait de l'école en ne sachant pas maîtriser le français. 400 000 élèves de sixième auraient des difficultés de lecture. Cette insécurité linguistique peut conduire à l'échec scolaire et, à long terme, à la marginalisation des individus. L'école ne remplit plus complètement ses offices, elle se ment à elle-même.
Mais d'où provient cette insécurité linguistique dont fait état Alain Bentolila?
|En savoir plus|
Alain Bentolila est professeur de linguistique à Paris V, il est l'auteur des Bescherelle n°2 et 3 sur l'orthographe et la grammaire. Engagé contre l'illétrisme, il est également conseiller scientifique de l'agence nationale de lutte contre l'illétrisme.
En 1996, il a publié De l'illétrisme en général et de l'école en particulier, couronné par le Grand Prix de l'Académie française.