« Brillat-Savarin, véritable inventeur de la gastronomie »
Le manger et le boire considérés comme une culture : voilà qui n’est pas une trop mauvaise définition de la « gastronomie » – et voilà aussi qui semble bien être, aux yeux des Français mais aussi des étrangers, l’un des attributs les plus remarquables du pays d’Antonin Carême et de Brillat-Savarin, d’Auguste Escoffier et de Curnonsky, de la « Nouvelle Cuisine » et de la « cuisine moléculaire ».
On entend démontrer ici, à partir d’une série de morceaux choisis, assaisonnés d’une certaine ambition théorique, que cet objet n’est ni trivial ni anecdotique, qu’il pose des questions (et apporte des réponses) sur l’identité française, sur le rôle croisé du symbolique et du politique dans les pratiques alimentaires, culinaires et vinaires et, au-delà, dans le rapport que la France entretient avec cette forme, visiblement très populaire, de plaisir.
Ce cycle de conférences propose huit « regards » informés qui vont de celui du chimiste à celui de l’architecte, en passant par le médecin, le géographe ou l’historien, sans oublier le cuisinier lui-même – en la circonstance une cheffe étoilée.