3/5 Sébastopol : Alliés pour le meilleur et pour le pire
Le 14 septembre 1854, un corps expéditionnaire débarque en Crimée pour mener la guerre contre les Russes. Il se compose de 20 000 Français et 30 000 Britanniques qui viennent prêter main forte aux troupes ottomanes. Certes, cette coalition assure une supériorité numérique mais elle ne facilite pas toujours la bonne conduite des opérations, par exemple lors du siège de Sébastopol. Les alliées défendent des intérêts divergents, ce qui retarde souvent la prise de décision, à l’avantage de l’ennemi commun. Nous continuons notre série sur les batailles en compagnie des officiers-stagiaires de l’École de Guerre. C’est au tour du chef d’escadron Jean-Xavier Boy de nous plonger au cœur de la mêlée.
Carrhes, Borodino, Sebastopol, Jutland, Diên Biên Phu… La bataille n’est pas un événement anecdotique, cantonné dans son isolement temporel et géographique. Pour l’historien, elle concentre en une crise paroxystique des évolutions majeures sur le long terme. À l’heure où les états-majors envisagent le retour de la haute intensité, les officiers-stagiaires de l’École de Guerre ont travaillé sur ce sujet. Avec eux, nous allons plonger au cœur de la mêlée en revenant sur cinq batailles qui ont fait date.
Cette série est soutenue par Georges-Henri Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, conseiller pédagogique du directeur de l’École de Guerre. Elle a été préparée avec le colonel Faudais, directeur du département histoire, géopolitique et stratégie, et Isabelle Davion, maîtresse de conférences à La Sorbonne, tutrice du Comité histoire.