5/5 Diên Biên Phu : De l’importance de la logistique
Diên Biên Phu… Voilà sans doute la défaite la plus douloureuse pour l’armée française sur la période contemporaine. Elle marque la fin de la présence en Indochine au terme d’une longue bataille qui se déroule sur plusieurs mois. En novembre 1953, les troupes françaises et leurs alliés locaux installent une base aéroterrestre dans une vallée isolée. Mais ce poste avancé se transforme en camp retranché qui sera bientôt attaqué puis pris d’assaut par les forces du Viet-Minh. Il faut se rendre le 7 mai 1954. Cet échec s’explique par de nombreuses raisons. Nous allons nous arrêter sur l’aspect logistique qui apparait essentiel dans le rapport de force comme l’explique le commandant Jonathan Gonaud.
Carrhes, Borodino, Sebastopol, Jutland, Diên Biên Phu… La bataille n’est pas un événement anecdotique, cantonné dans son isolement temporel et géographique. Pour l’historien, elle concentre en une crise paroxystique des évolutions majeures sur le long terme. À l’heure où les états-majors envisagent le retour de la haute intensité, les officiers-stagiaires de l’École de Guerre ont travaillé sur ce sujet. Avec eux, nous allons plonger au cœur de la mêlée en revenant sur cinq batailles qui ont fait date.
Cette série est soutenue par Georges-Henri Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, conseiller pédagogique du directeur de l’École de Guerre. Elle a été préparée avec le colonel Faudais, directeur du département histoire, géopolitique et stratégie, et Isabelle Davion, maîtresse de conférences à La Sorbonne, tutrice du Comité histoire.