Le grand retour de la bataille ?
Depuis 2020, les états-majors français envisagent des conflits plus durs après des décennies de combats asymétriques. La guerre en Ukraine vient confirmer cette analyse. Dans ce contexte, la bataille revient sur le devant de la scène comme une notion structurante des relations internationales. C’est le sujet d’histoire qui a été étudié par les officiers-stagiaires de l’École de Guerre. Avec eux, nous allons bientôt plonger au cœur de la mêlée en décryptant cinq batailles qui ont fait date. Mais auparavant, il a paru important d’expliquer pourquoi la bataille demeure un paroxysme fondateur. Nous sommes donc en compagnie de Georges-Henri Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, du colonel Faudais, directeur du département histoire, géopolitique et stratégie de l’École de Guerre, et d’Isabelle Davion, maîtresse de conférences à La Sorbonne, qui a coordonné ces travaux.
Carrhes, Borodino, Sebastopol, Jutland, Diên Biên Phu… La bataille n’est pas un événement anecdotique, cantonné dans son isolement temporel et géographique. Pour l’historien, elle concentre en une crise paroxystique des évolutions majeures sur le long terme. À l’heure où les états-majors envisagent le retour de la haute intensité, les officiers-stagiaires de l’École de Guerre ont travaillé sur ce sujet. Avec eux, nous allons plonger au cœur de la mêlée en revenant sur cinq batailles qui ont fait date.
Cette série est soutenue par Georges-Henri Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, conseiller pédagogique du directeur de l’École de Guerre. Elle a été préparée avec le colonel Faudais, directeur du département histoire, géopolitique et stratégie, et Isabelle Davion, maîtresse de conférences à La Sorbonne, tutrice du Comité histoire.