Gaston Miron, le chantre du Québec 2/4

Le poète québécois Gaston Miron jouit d’une immense notoriété tant dans son pays qu’en France et dans le monde. Découvrez-le grâce à Axel Maugey, auteur d’un essai "Gaston Miron, une passion québécoise".

_

A la mort de Gaston Miron, en 1996, le ministre d'Etat du Québec Bernard Landry a écrit :

«Comment saluer Gaston Miron quand on est ministre des Finances et qu'on exerce un métier que certains croient à l'opposé de toute poésie ? A la manière frontale de Gaston lui-même qui était depuis longtemps mon ami et que j'adorais. Ainsi, après son décès, dans le discours du budget -document peu poétique par essence- j'ai cité son immortel "je n'ai jamais voyagé vers autre pays que toi mon pays"».

Un tel témoignage parmi tant d'autres souligne l'émotion qui s'est emparée de l'ensemble de la population québécoise lorsqu'elle a appris la disparition de cleui qui n'a cessé de chanter sa terre Québec.

A Paris, l'émotion fut également très grande. Et c'est nul autre que Stellio Farandjis, secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie, qui tient à célébrer la mémoire du poète : «Au fil des années, son combat exemplaire a imprégné les esprits et les consciences. Les trois thèmes majeurs chers à l'auteur de L'homme rapaillé : l'amour, la liberté, l'identité, l'enracinent profondément dans un terroir et le projettent superbement dans le ciel où se retrouvent tous les grands poètes visionnaires qui jalonnent l'histoire de toute l'humanité.»

La véhémence, la puissance, la violence même de cette poésie lyrique et épique à la fois devraient nous réveiller de notre endormissement mondialiste, bercés que nous sommes trop souvent par la molle inquiétude d'une universelle et dissolvante médiocrité.

Dans cette deuxième émission (les 4 sont en médiathèque), plusieurs poèmes de Gaston Miron sont lus.

L'ouvrage d'Axel Maugey est paru à Montréal, éditions Humanitas, en 1999.