L’écrivain Naïm Kattan, de l’Irak au Canada
Né à Bagdad en 1928, Naïm Kattan fait partie de ce peuple juif implanté en Mésopotamie depuis la nuit des temps. Emigré au Canada, il compte aujourd’hui parmi les auteurs majeurs de la littérature québécoise et parmi les meilleurs défenseurs de la langue française. Ecoutez-le parler de ses trois villes de naissance, de l’exil et de la mémoire, des Juifs et des Kurdes, de la langue arabe et du français. Un entretien exceptionnel proposé par François-Pierre Nizery.
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Né à Bagdad en 1928, Naïm Kattan fait partie de ce peuple juif implanté en Mésopotamie depuis la nuit des temps. Écrivain de naissance ou presque (il suffit de lire Adieu Babylone pour s’en rendre compte), il écrit d’abord en arabe, sa langue maternelle, puis en français lorsqu’il choisit de poursuivre ses études de littérature à la Sorbonne à Paris et d’émigrer au Canada en 1954, où il exerce le métier de journaliste au Nouveau Journal en 1961 et dans les pages littéraires du Devoir dont il est toujours chroniqueur. Il est aujourd’hui l’un des écrivains majeurs de la littérature québécoise, dont il a été pendant de nombreuses années un promoteur infatigable, notamment lorsqu’il dirigeait le Conseil des Arts du Canada.
Parmi toutes ses œuvres littéraires (une quarantaine au total), suggérons la lecture de quatre d’entre elles.
- D’abord, Le Réel et le Théâtral, publié en 1970 chez Hurtubise au Canada et chez Denoël en France, un essai pour tenter de cerner les deux mondes qui l’habitent, l’Orient et l’Occident, à travers leurs deux façons d’appréhender ce qui les entoure, le “théâtral” marque de l’Occident, et le “réel” marque de l’Orient.
- Ensuite, Adieu Babylone, publié chez Julliard en 1975 et réédité dans la collection Espaces Libres d’Albin Michel en 2003, avec une préface de Michel Tournier, un roman inspiré de sa jeunesse en Irak et qui dit bien des choses sur la situation, mal connue, des Juifs d’Irak à l’époque.
- La Fiancée promise, publié chez Hurtubise en 1983, est un roman agréable et presque léger dans la forme, avec beaucoup de dialogues, et puissant sur le fond, avec des réflexions subtiles et profondes sur les contrastes identitaires qu’on peut vivre lorsqu’on débarque et qu’on s’installe à Montréal.
- Enfin L’Anniversaire, publié en 2000 aux éditions Québec-Amérique, un roman épistolaire, propre à une réflexion d’autant plus profonde que chaque lettre se trouve toujours mise en cause par une sorte de “contre-lettre” qui dit le “réel” et contredit le “théâtral”.
Outre cette activité d’écrivain, Naïm Kattan est directeur de la revue Les Écrits, la plus ancienne revue littéraire du Québec, et membre de l’Académie des Lettres du Québec. Sa contribution au rayonnement de la langue française dans le monde lui a valu de recevoir en 2007 le prix Hervé Deluen décerné par l’Académie française. Ajoutons qu’il est correspondant de la revue littéraire Riveneuve Continents.
Le commencement : Babylone
L'écrivain commence par rappeler pourquoi depuis si longtemps le cœur de l’Irak, Babylone, fait partie de l’âme juive. Et d'évoquer quelques souvenirs d’enfance, et notamment ses premières années d’écolier à l’Alliance Israélite Universelle, une école fondée par la communauté juive de France, où l’on enseignait quatre langues – l’arabe, le français, l’anglais et l’hébreu. « Chaque année, on nous emmenait en excursion pour une journée à Babylone, à une centaine de kilomètres de Bagdad. Le professeur nous en montrait les ruines et nous décrivait une ville, une ville architecturalement très développée avec ses jardins suspendus et ses courants d’eau qui n’existent plus. Il nous rappelait que nos ancêtres les Juifs étaient venus ici comme prisonniers, esclaves de Nabuchodonosor, qu’ils étaient devenus libres grâce à un livre, que ce livre-là, ils l’avaient lu, étudié, commenté. Pendant des siècles ils avaient écrit le Talmud. Le grand commentaire, le grand débat sur le judaïsme et le monde a été écrit à Babylone. L’enfant que j’étais alors rêvait déjà d’être écrivain, mais il faut rester très humble lorsque l’on appartient à une communauté à laquelle on doit le Talmud. Je me disais : “Que vais-je faire pour être à la hauteur de ce patrimoine ?” Les Juifs sont restés vingt siècles en Irak, ils ont collaboré à toutes sortes d’activités sur place, avec les chrétiens, avec les musulmans. Ils ont choisi la langue du pays, l’arabe. Ils ont été fiers d’appartenir à une si longue tradition. Un jour, lors d’un colloque aux États-Unis sur les Séfarades, certains participants, des Juifs d’Égypte et du Maghreb, évoquaient l’ancienneté de leur implantation. Je leur ai répliqué en leur rappelant qu’Abraham était né non loin de Bagdad, à un endroit où je m’étais rendu. L’Irak, pour les Juifs, est un lieu de mémoire biblique. Jonas est de Ninive dans le nord, il y a aussi le tombeau d’Ézéchiel, le prophète Daniel est passé par là. L’Irak est la première terre des religions ».
Mes trois villes de naissance : Bagdad, Paris, Montréal
Naïm Katan apporte sa réflexion à la notion de groupe. Selon lui, être juif, c’est un esprit plus que l’affirmation d’une identité ou la revendication d’un pouvoir. L’exil oblige à s’intégrer à d’autres cultures, à les regarder, à supporter leur regard. Il décrit très bien cette mixité, cette réciprocité du regard dans Adieu Babylone.
« J’ai toujours prétendu que je ne suis pas un exilé. Il y a, dans les versets de la Bible et les écrits religieux juifs, une nostalgie du retour à Jérusalem, mais il y a aussi dans Jérémie des versets qui disent “Il faut célébrer le pays où vous êtes. Même si vous étiez forcés d’y aller, il faut le célébrer parce que c’est là où se déroule votre vie et c’est le bien-être de ce pays-là qui pourra aussi être votre bien-être”. J’ai pris les deux versions et je me suis dit que pour moi, il y avait une mémoire et que la mémoire me sauve de l’exil. Dans mon livre Les Villes de naissance, j’écris que je suis né dans trois villes. Je suis né à Bagdad, ma ville biologique de naissance. Je suis né à Paris où, pour la première fois, j’ai pu vraiment connaître la culture occidentale, pas seulement dans les livres mais dans le réel, le théâtre, l’art, la musique et aussi (j’avais dix-huit ans quand je suis arrivé !) le rapport avec les femmes. Les relations entre une jeune fille et un jeune garçon n’étaient pas interdites. C’est là que j’ai eu mon premier tête-à-tête avec une jeune fille. Ma troisième ville de naissance, c’est Montréal, ma ville depuis cinquante ans, qui contient toutes les autres villes. Je fais de chaque ville où je vis une ville de naissance, ce qui veut dire que j’accepte d’être loin d’une culture et d’une mémoire, et si j’emporte la culture et la mémoire avec moi, je ne suis pas en exil. L’identité est toujours en mouvement. L’identité fixe arrive après la mort. La culture française n’est pas définissable. Elle est toujours en mouvement. On peut définir le XVIe siècle, le XVIIe siècle (je l’ai fait à la Sorbonne), mais on ne peut pas dire que l’identité française est fixe. Avec la Francophonie, elle est encore moins fixe. Elle est mondiale, mais d’une manière différente par rapport au XIXe siècle. Je ne suis pas en exil tout en étant fidèle à ma mémoire. Ce n’est pas contradictoire. Je porte Bagdad en moi, j’ai écrit quelques romans qui s’y passent, mais ma ville c’est Montréal ».
Son regard sur l'Irak actuel
« Autrefois, Bagdad était une ville juive à 25,30%. Il n’y a plus de Juifs aujourd’hui. Les derniers sont partis en 1951. Ils sont vivants, mais ailleurs. Avec mes amis, avec des chrétiens et des musulmans, nous voulions à l’époque fonder la nouvelle littérature irakienne. C’était ma ville, mon pays. Quand je vois aujourd’hui à la télévision ces visages d’enfants meurtris, je ressens une émotion profonde. Ces enfants, ces visages, ce sont ceux avec lesquels j’ai vécu. Quand on parle des Kurdes, je pense à mon professeur d’histoire et géographie qui était kurde. Pour moi, le mot kurde n’évoque pas simplement un groupe qui lutte et qui essaie de conquérir le droit d’être lui-même, c’est l’identité de celui qui m’a appris comment lire l’Histoire. C’est très douloureux. Si un pays souffre comme l’Irak, c’est que le monde va mal ».
De l'arabe, de l'hébreu et des langues d'accueil
François-Pierre Nizery aborde ensuite avec son invité la question de la langue en lui posant ces questions : « Ce que vous avez dit précédemment de l’esprit juif, de l’exil, ne vous préparait-il pas à envisager naturellement la langue comme une terre d’accueil, comme un lieu où l’on choisit de s’installer et d’aller à la rencontre d’autres regards, d’autres gestes, d’autres mots sans que cette mixité n’altère l’esprit des origines ? Car sur le territoire des langues, il y a toujours d’abord la maison natale. Pour vous, la maison natale, c’est l’arabe. Y a-t-il une manière juive de parler et d’écrire l’arabe ? »
Voici la réponse de Naïm Kattan :
« L’arabe écrit est le même pour tout le monde. Au Maroc, on l’appelle l’arabe classique. Mais il y a l’arabe parlé qui est différent de l’arabe écrit. Les musulmans ont leur propre dialecte, les chrétiens ont le leur. Les gens de Mossoul, de Bassora, de Bagdad ont leur dialecte. Mais tout le monde se comprend. Les Juifs de Bagdad avaient le leur aussi. Ils apprenaient l’hébreu d’abord pour des raisons religieuses. Ils envoyaient leurs enfants à l’école pour apprendre à lire le Kaddish, car si quelqu’un meurt et qu’il n’y a personne pour lire la prière, le mort n’est pas reçu par Dieu et par le ciel. Les caractères hébreux étaient aussi devenus une manière d’écrire l’arabe. Maimonide a écrit ses livres en arabe mais avec des caractères hébraïques. Pour les Juifs, il ne s’agissait pas d’un code secret, mais d’une façon de mieux correspondre. Cela restait de la langue arabe. Du reste, notre école, l’Alliance israélite universelle, était considérée comme la meilleure école du pays en arabe. Beaucoup d’écrivains irakiens étaient juifs. La première revue littéraire irakienne dans les années 30 a été fondée par des Juifs. Mais ce n’était pas une revue juive, c’était une revue littéraire, qui n’avait rien à voir avec une communauté mais avec le pays ».
A la question « écrivez-vous encore en arabe », il répond : « J’écris des lettres, mais je ne peux plus écrire des livres en arabe. Après quarante livres en français, c’est impossible. Je me bats assez avec le français pour ne pas devoir me battre aussi avec l’arabe. Je parle arabe avec des amis, avec bonheur, mais ce sont des conversations personnelles ».
François-Pierre Nizery propose alors à son invité d'approfondir cette question de la rencontre des langues, sur la façon dont elles peuvent se croiser, s’enrichir : « Concernant l’hébreu, je voudrais citer un prêtre catholique que j’ai entendu un jour dire : “En hébreu, il n’y a pas de passé ou de futur, il n’y a que l’accompli et l’inaccompli.” Décidément, le dialogue des langues, c’est vraiment complexe. »
Réponse de Naïm Kattan :
« Ce qu’a dit ce prêtre est tout à fait juste. C’est le cas pour l’hébreu et aussi pour l’arabe. Les langues sémites n’ont pas de passé ni de futur, mais elles ont le présent. Le présent est ce qui est l’essentiel. Il n’y a pas de verbe être en hébreu, et dans les langues sémitiques en général. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai eu tant de mal à passer d’une langue à l’autre. J’ai connu vingt ans de silence avant d’écrire littérairement en français. La première difficulté, c’était le genre. La neige, c’est le neige en arabe; le soleil, c’est la soleil; la lune, c’est le lune. Dans ma tête, la neige est toujours le neige; le soleil, la soleil. La deuxième difficulté, c’est le rapport avec le temps. Jean Grosjean, qui m’a incité à écrire Le Réel et le Théâtral, et qui était, soit dit en passant, anciennement prêtre, connaissait l’arabe et l’hébreu et un jour il m’a dit : “Vous avez un problème avec le verbe français, mais ne vous affranchissez pas du verbe sémite, c’est votre rapport avec le réel, le réel c’est le présent.” Dans mes écrits, je passe très souvent au présent. Je suis habitué à obéir aux règles. Le français est très rigoureux et j’essaie de ne pas transgresser les règles primordiales de la langue, mais mon rapport avec le temps reste différent. Pour autant, je ne ressens pas l’entrechoc des deux langues dont parle Vénus Khoury-Ghata dans sa contribution au “Livre d’or” de l’Observatoire Européen du Plurilinguisme. Chez moi, c’est intériorisé. Ce n’est plus ouvertement visible car je ne vis plus dans le monde arabe. »
Pourquoi j'ai choisi le français ? Parce que c'était la langue de la liberté.
François-Pierre Nizery : « La langue française est maintenant votre langue par excellence, votre langue d’écriture privilégiée, celle que vous défendez. Alors, pourquoi ce choix, quel en a été le déclic initial et comment vous sentez-vous aujourd’hui dans la maison de la langue française ? Que vous apporte-t-elle finalement de plus qu’une langue comme l’anglais, que vous pratiquez aussi ? »
Réponse de Naïm Kattan : « Pourquoi n’ai-je pas choisi l’anglais au départ ? J’aurais pu effectivement, je lisais dans ma jeunesse des livres en français mais aussi en anglais. J’ai choisi le français pour des raisons émotives. L’anglais était la langue des occupants, des colonisateurs. On était sous régime britannique. Même si on ne voyait pas les Anglais, on leur était soumis. À l’époque, j’étais un patriote. Je voulais la liberté. Le français était la langue de la liberté. Je me souviens d’un débat au Brésil avec Tahar Ben Jelloun qui me disait : “Ah oui bien sûr, tu n’es pas né au Maroc. Pour toi le français est la langue de la liberté. Pour moi, c’est celle du colonisateur.” Je ne suis pas né dans une colonie française. Toutes mes lectures d’écrivains français me prouvent que la langue française est la langue de la libération, de l’affranchissement. J’ai adhéré au français car c’était la langue qui correspondait le plus à mes rêves d’enfant, la langue de la présence de la liberté. On peut trouver ça dans d’autres langues mais moi je l’ai découvert dans le français ».
François-Pierre Nizery : « Cette liberté ne se crée-t-elle pas dans la variété, la pluralité des territoires d’expression française ? »
Réponse de Naïm Kattan : « Certainement. L’universalisme du français n’est pas celui de la France. C’est peut-être celui du Québec, de la Belgique, de l’Afrique. Ce qu’il y a d’important dans une langue, c’est que toutes les cultures y trouvent leur place. Le français n’est pas la langue d’une culture mais de toutes les cultures, y compris pour les Français eux-mêmes. Quand on lit Chateaubriand sur l’Amérique, Malraux sur l’Asie, on sait que le monde existe à l’intérieur de cette langue. C’est un monde où l’aspiration à la liberté est toujours présente. Ça m’a nourri et ça me nourrit encore. Être un écrivain québécois et canadien, écrire en français c’est appartenir davantage à l’universel et entretenir un rapport d’autant plus intime avec le français. Je ne suis pas un pauvre cousin lointain mais un participant à la culture française. Quand je lis Chateaubriand, Racine, Molière, Proust, je lis mes ancêtres et mes maîtres, et je dis, humblement, que j’appartiens à cette langue et à cette culture. Racine n’appartient pas qu’à la France, il appartient à tous ceux qui peuvent le lire et l’écouter ».
"J'ai choisi le Québec où m'attendaient quelques surprises..."
Naïm Kattan a choisi de ne pas rester en France pour partir vers le Grand Nord. Qu'allait-il y chercher ? Est-il allé à la rencontre d'autres cultures immigrées ? Se sent-il profondément québécois ? A ces questions, il répond ainsi :
« Il y a d’abord les circonstances matérielles de la vie. J’avais du mal à m’installer en France. Il y avait des lois, c’était très compliqué. Et puis un ami hollandais m’a signalé que, sur un bateau hollandais voguant vers les États-Unis, des conférences étaient organisées pendant la traversée et qu’on était demandeur de conférenciers. Il m’a suggéré de poser ma candidature de sorte que je puisse ainsi voyager gratuitement vers les États-Unis. Il y avait une certaine liberté de migration vers l’Amérique et je devais en profiter. Mais je voulais une Amérique où l’on parle français. J’ai donc choisi Montréal. J’ai choisi le Québec où quelques petites surprises m’attendaient. D’abord, ceux qui parlaient français étaient catholiques. Dans les années 50, le Québec était très catholique. Ça a changé depuis. Il reste beaucoup de catholiques mais ce n’est plus un pays où l’Église est ultra présente. À l’époque, on me posait souvent la question, y compris lorsque je postulais à un emploi : “Vous êtes juif, mais vous appartenez à quelle paroisse ?” C’était une difficulté au départ, mais cela m’a permis par la suite de me lier d’amitié avec ceux qui voulaient changer le Québec, revoir le passé, aller de l’avant, non pas pour faire de la politique, mais plutôt de l’histoire. Dans mon roman L’Anniversaire, le personnage principal est un historien qui vient d’Alep en Syrie. Après avoir été un peu partout en Amérique, notamment au Brésil, il s’installe à Montréal et devient le grand historien du Québec. Et il dit ceci sur l’Histoire : s’il a consacré sa vie à l’histoire du Canada français, lui le Juif d’Alep, c’est parce qu’il est pris par les peuples qui ne veulent pas mourir, parce qu’il est émotivement associé et solidaire de toutes les cultures qui se battent pour ne pas mourir. Et moi, je me bats pour la culture française au Québec, parce que c’est aussi une culture, comme la culture juive, qui ne veut pas mourir et je suis complètement solidaire de cela. Je me considère comme francophone et juif même si la majorité des francophones au Québec n’est pas juive. Partout dans le monde, les Juifs sont une minorité. Malgré tout, cela m’incite à me reconnaître dans cet univers qui tient à sa mémoire et à sa culture. Cette culture-là est très précieuse, très valable et très vivante. Oui, la culture du Québec, maintenant, est multiple. Quand je suis arrivé au Conseil des Arts, il y avait une quinzaine de romans publiés en français. Maintenant, il y en a plus de 300. En une génération, il y a eu une révolution culturelle au Québec qu’on ne reconnaît pas toujours. Moi je la vis cette révolution ! Je l’ai vécue de l’intérieur au Conseil des Arts. J’ai vu le foisonnement de peintres, de musiciens, de gens du théâtre. C’est merveilleux ! C’est mon peuple. Je ne peux pas en dire du bien ou du mal, c’est mon peuple ».
En savoir plus :
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet entretien dans le numéro 6 de la revue littéraire Riveneuve Continents, la revue des littératures de langue française.
Naïm Kattan a reçu le Prix du Québec 2004