Si Guitry m’était conté, par Jean-Marie Rouart
Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, nous fait partager ses affinités littéraires avec Sacha Guitry. Il est interviewé par Elizabeth Antébi.
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Célibataire endurci, fils grâce auquel fut célébré l’art de son père, Jean-Marie Rouart nous fait partager ses affinités avec ce marieur impénitent, fils qui admira son père jusqu’à en voler sa maîtresse – Charlotte Lysès, dont Sacha fit sa première femme. Le lien entre eux ? L’esprit français. Mais qu’est-ce ?
Cité par Jean-Marie Rouart dans son livre La Cohorte des vaincus, Guitry -qu’Orson Welles considérait comme son maître et que Truffaut comparait à Chaplin-, fut-il banni un temps de l’amour des Français pour cause de bonheur, de légèreté, d’esprit ?
Dans le Paris-Match de juillet 1957 annonçant sa mort, l’article commence par ces lignes : « L’auteur qui a refusé d’entrer à l’Académie Française pour conserver son métier d’acteur, l’homme qui a incarné pendant un demi-siècle l’esprit et la séduction que le monde entier confondait avec le nom même de Paris, s’est éteint. » Guitry a-t-il vraiment refusé d’entrer à l’Académie Française ?
Jean-Marie Rouart a accepté de nous lire le passage inénarrable que Guitry consacra à Tristan Bernard, à la candidature refusée par l’Académie, et qui se termine par : « En France comme partout ailleurs, il faut être ennuyeux pour être considéré. »
Retrouvez le sommaire de nos émissions Sacha Guitry, en partenariat avec la Cinémathèque française et la Bibliothèque nationale de France.