Les merveilleux francophiles argentins : Guillermo Loda (2/2)
Deuxième volet de l’émission consacrée à Buenos Aires et particulièrement au professeur Guillermo Loda, éminent chirurgien de la main qui a suivi sa formation en France et se trouve être l’inventeur de la première prothèse du poignet.
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Axel Maugey, auteur d'un essai Les élites argentines et la France (éditions de l'Harmattan, 2004), relate dans cette émissoin sa rencontre avec un éminent médecin de Buenos Aires, le Pr Guillermo Loda.
Le visage du Professeur Loda s'épanouit lorsqu'il raconte qu'il a rencontré sa femme en France en 1964. Il se souvient qu'elle l'a aidé à traduire un manuel du français vers l'espagnol. Il s'agissait, précise-t-il du livre intitulé "Traité de chirurgie de la main" de l'éminent spécialiste Marc Iselin, aujourd'hui disparu. C'était tout simplement le père de la chirurgie moderne de la main.
Le souvenir de la vibrante amitié que lui a portée ce professeur constitue aujourd'hui encore pour mon hôte, dit Axel Maugey, un témoignage précieux de la formation française faite de sérieux, d'humanisme et de générosité. L'évocation de cette période si formatrice pour sa carrière émeut visiblement le Dr Loda. Il avait en effet obtenu une bourse afin de venir travailler en France à l'hôpital de Nanterre. Durant cette période, le jeune étudiant argentin a également eu l'ocassion de profiter de l'expérience du Pr Tubiana, alors en poste à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Stimulé par Marc Iselin et le Pr Tubiana, il resta en France plus longtemps que prévu. Ses patrons l'appréciaient tant qu'ils voulurent l'engager.
Le Pr Loda considère que la France est encore aujourd'hui la mecque de la chirurgie de la main. Une fois revenu en Argentine, il invente la première prothèse permettant de remplacer le poignet. Travailleur infatigable, Guillermo Loda a récemment traduit "La main traumatique", essai écrit par un autre de ses amis, le Pr Michel Merle, spécialiste de la chirurgie de la main.
Plus je pénètre, explique Axel Maugey, dans une certaine intimité argentine, plus je réalise que le trésor des Portenos (habitants de Buenos Aires) se trouve essentiellement dans leur art de vivre.
A cause de tant d'affinités passées et présentes, d'amitiés partagées, les relations entre la France et l'Argentine doivnet reprendre du souffle afin de permettre à nos deux cultures de dialoguer comme seuls savent dialoguer les amoureux.
Pour écouter l'émission n° 1, évoquant Buenos Aires Les merveilleux francophiles argentins : Guillermo Loda (1/2)