Paul-Marie Lapointe, merveilleux francophile québecois 1/2

Auteur de "La Vierge incendiée"
Avec Axel Maugey
journaliste

Le poète québécois Paul-Marie Lapointe utilise à sa manière, l’héritage surréaliste, libérant ainsi le langage quotidien. Découvrez dans cette première partie, une des hautes voix de la poésie.

Émission proposée par : Axel Maugey
Référence : sav239
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Axel Maugey, auteur d'un essai intitulé La poésie moderne québécoise propose deux émissions consacrées au poète québécois Paul-Marie Lapointe. Voici la première, dans laquelle il présente la personnalité de cette éminente figure de l'Amérique de langue française.

Paul-Marie Lapointe est né en 1929 au lac Saint-Jean, dans la province de Québec. Il étudie à Montréal où il fréquente l'Ecole des Beaux-Arts. Après une carrière dans le journalisme de 1950 à 1968, il entre à Radio-Canada où il devient directeur de l'information puis de la programmation.

Le poète québécois Paul-Marie Lapointe




En 1948, sans connaître le groupe des automatistes regroupé autour du peintre et sculpteur québécois Paul-Emile Borduas, il écrit La Vierge incendiée, une poésie de la révolte et de la déflagration du langage.
Il adaptera ses sources - Rimbaud et le surréalisme - à sa réalité nord-américaine dans les recueils suivants : Choix de poèmes, Arbres (1960) et Pour les Ames (1964), où se déploient la plus haute voix de la poésie québécoise.

Fondée sur la technique de l'improvisation, cette poésie se définit comme «une nouvelle forme de lyrisme, une forme nord-américine, sœur du jazz, avec ce que cela implique d'emprunts aux vieilles cultures». Poésie sociale et amoureuse, fête érotique et inventaire de notre temps, elle veut «rendre la terre aux hommes».

Il est surprenant que la Vierge incendiée soit sans titre (excepté les titres intérieurs des cinq parties du recueil).

Dans le recueil, Paul-Marie Lapointe assume à sa façon, l'héritage surréaliste.
Les titres des cinq parties annoncent fort bien les principales étapes du texte : naître, dénoncer, fonder, posséder. Le recueil se constitue de cent poèmes.
Le poète utilise souvent l'anaphore, cette figure de rhétorique qui répète le même mot au début de phrases successives. Il utilise aussi fréquemment les jeux mathématiques.

Nul doute que Paul-Marie Lapointe libère le langage de ses contraintes, se comptant parmi les premiers qui redonnent une valeur réelle au langage quotidien sans pour autant enfermer celui-ci dans les limites étroites qui ne tiendraient pas à l'épreuve du temps.


Écoutez la seconde émsission Paul-Marie Lapointe, merveilleux francophile québecois : 2/2, L’horizon libéré par l’amour

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