La Société des Africanistes
Depuis 1930, la Société des Africanistes promeut une connaissance méthodique de l’Afrique. Parmi ses fondateurs, elle compte l’américaniste Paul Rivet, les sociologues Lucien Lévy-Bruhl et Marcel Mauss ainsi que le premier africaniste de terrain, Marcel Griaule. Détails en compagnie de Vincent Battesti, chercheur en anthropologie sociale.
Un peu d'histoire : Parmi les membres de cette fameuse Société des Africanistes, il faut également mentionner, le spécialiste des Canaques, le pasteur Maurice Léenhardt, le préhistorien académicien l'Abbé Breuil (de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), Théodore Monod (de l'Académie des sciences), ainsi que Michel Leiris.
Le premier président de cette société fut le général Gouraud qui, en 1898, au Soudan, fut vainqueur de Samory Touré.
Le succès de ses conférences
La Société a connu le succès avec ses conférences mensuelles où les chercheurs revenant du terrain, donnent la primeur de leurs découvertes dans un climat convivial qui permet de fructueux échanges.
À l'origine, la parole fut accordée aux débutants, qui faisaient ainsi leurs premières armes.
Par la suite fut créée la conférence annuelle Marcel Mauss, où un chercheur de renom présentait ses travaux. Des journées d'études ont également vu le jour. Depuis 1939, ces séances se déroulent à la salle de cours du Palais de Chaillot où la Société ést hébergée par le Musée de l'Homme. (La symbiose de la Société des Africanistes avec le Musée de l'Homme fut facilitée par le double rôle qu'assumait Griaule. C'est lui qui avait organisé et classé les importantes réserves du département d'Afrique Noire)
Un lieu unique de rencontres
La Société regroupe, avec la majorité des Africanistes français, un certain nombre d'étrangers, dont beaucoup d'Africains. Elle comptait, en 2004, 400 membres, dont 150 personnes morales abonnées.
Depuis sa fondation , la Société des Africanistes a contribué avec succès à la recherche en Afrique et à la diffusion des connaissances concernant le continent. Elle demeure, notamment pour les jeunes, un centre unique d'échanges face à a dispersion des enseignements universitaires, ainsi qu'un lieu de concertation devant l'afro-pessimisme et l'inquiétude née de la mondialisation.
Écoutez sans plus tarder les explications de Vincent Battesti, anthropologue, chercheur associé à l’UMR 5145 « Éco-anthropologie et ethnobiologie » au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Pour en savoir plus :
- Site Internet de La société des africanistes
- Blog de Vincent Battesti, chercheur en anthropologie sociale ; résultat de ses recherches au Caire.
La Société des Africanistes,
Musée du quai Branly,
222 rue de l'Université, 75007 Paris, France.
courriel africanistes@wanadoo.fr
Bibliographie :
Le catalogue de l'exposition l'Afrique d'une société savante, dont les textes sont de Marie-Paul Ferry (Société des Africanistes, Musée de l'Homme, Paris, 1993), permet de se forger une idée précise de la Société, de son histoire et de ses membres.
On peut consulter avec profit les notices relatives aux Africanistes et à leurs disciplines dans le Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie de P. Bonte et M. Izard (tous deux membres de la Société) éditions PUF, 2ème éd. 1992.
Enfin, l'ensemble des œuvres de Michel Leiris publié dans la collection Quarto de Gallimard 1996 sous le titre Miroir de l'Afrique, donne une idée vivante de la Société.
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