L’Association des Dirigeants et des Administrateurs d’Entreprises (ADAE) aide les PME
L’enjeu d’une remise en ordre de « bonne gouvernance » des entreprises est devenu majeur à la fois pour l’image de l’entreprise et de ses dirigeants mais aussi pour son efficacité et la pertinence de son rôle de la société civile. Jean- Louis Chambon reçoit Daniel Corfmat, président de l’Association des Dirigeants et des Administrateurs d’Entreprises (ADAE) et Marc Chambault, membre du comité exécutif, pour évoquer des problématiques nées de la crise de confiance envers les entreprises et leurs dirigeants.
Cette crise de confiance, liée à l’exubérance boursière et aux dérives des années 1990, aux plans des rémunérations, à la déréglementation et au relâchement de l’éthique, puis aux crises successives : Enron, Andersen, Worldcom, et récemment celles de 2008-2009, ont révélé une forme de décadence de la gouvernance des entreprises et des systèmes de contrôles publics.
Aux Etats-Unis comme en Europe, nombre de lois sont venues renforcer la responsabilité, y compris pénale des entreprises et de leurs dirigeants :
la loi Serbanes –Oxley, le rapport Breeden aux USA, la loi de modernisation du droit des sociétés et du renforcement du gouvernement d’entreprise en 2003 pour l’Union européenne, jusqu’à la consultation publique de la Commission européenne sur la gouvernance des entreprises en 2011, ont marqué une volonté de rétablir des bases plus saines pour le gouvernement d’entreprise et la protection des actionnaires comme de l’ensemble des parties prenantes, ce qui, entre autres, supposait une plus large indépendance des auditeurs.
Il s’agissait tout à la fois de viser à assurer un bon fonctionnement des conseils d’administration, de la diversité et de la parité de leurs membres, d’améliorer l’implication des actionnaires dans la gouvernance et de renforcer le suivi et l’application de codes de gouvernance d'entreprise.
En France, la dualité de l’organisation des sociétés (avec conseil d’administration ou directoire), de même que la typologie des entreprises (très grandes –cotées et moyennes ou ETI) ont nécessité, par-delà les réflexions et les réponses législatives (rapports Vienot, Bouton, Clément, Marini, les lois NRE, et les recommandations MEDEF –AFEP, auxquelles s’ajoute la charte de la déontologie des dirigeants salariés de la FNCD) des réponses et des approches originales :
C’est ainsi que L’AMF, a publié une recommandation relative à l’information (rémunérations des mandataires sociaux et communication financière) et que la formation et la certification des administrateurs et peut être surtout des administrateurs indépendants, a été encouragée.
Deux organisations se partagent principalement cette mission ; l’institut français des administrateurs (IFA), présidé par Daniel Lebègue pour les grandes et très grandes entreprises et l’association des dirigeants et administrateurs d’entreprise pour l’entreprise moyenne (ADAE).
Si les grandes entreprises disposent notamment de moyens financiers adaptés à leurs attentes, les moyennes entreprises, plus dispersées et plus nombreuses sont souvent plus démunies. Elles peuvent prétendre trouver auprès de l’ADAE des réponses proches de leurs besoins ne serait-ce qu’en raison de la longue expérience acquise depuis 1996 par l’association et ses dirigeants sur ce périmètre.
L’ADAE, composée elle-même de présidents de dirigeants et d’administrateurs offre un espace de réflexion et d’action à tout acteur clé de l’entreprise qu’il soit dirigeant actionnaire, administrateur ou cadre fonctionnel.
C'est donc une logique de «bonne gouvernance partagée » que poursuit l’ADAE et qu’elle est susceptible d’offrir à ses partenaires.
Cet objectif se concrétise par la mise en place de groupes de réflexion, la création de manifestations comme les «cafés de la gouvernance », des opérations d’informations de formations et des diagnostics sur la composition et le fonctionnement des conseils d'administrations, la publication des rapports etc…
Cette professionnalisation du fonctionnement interne des entreprises et des PME est devenue un enjeu de compétitivité et de performance économique majeure devant les défis de croissance et de redressement de notre commerce extérieur.
- Jean louis Chambon examine avec Daniel Corfmat, président de l'Association des Dirigeants et des Administrateurs d’Entreprises (ADAE) et Marc Chambault, membre du comité exécutif, les enjeux et les voies et moyens des bonnes pratiques, les aspects spécifiques du traitement de la bonne gouvernance dans les PME par comparaison aux grandes entreprises et les grands chantiers qui sont devant les PME pour demain dans ce domaine.
Des éléments de réponse au défi de la compétitivité pour le redressement de l’économie nationale ?
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