Quand Édouard III d'Angleterre est accusé de viol par un chroniqueur
Au XIVᵉ siècle, l’histoire se vit encore comme un roman. Les chroniqueurs racontent les événement du présent au prisme des idéaux chevaleresques. Un auteur chante ainsi les louanges du roi d’Angleterre, Édouard III, qui défend les valeurs du monde courtois face à ses ennemis. Nous sommes au début de la Guerre de Cent ans et le héros se rend coupable d’un crime odieux : il viole la femme d’un de ses meilleurs amis. Comment interpréter ce récit stupéfiant ? Quelle sera sa postérité au fil des réécritures et des détournements ? Jean-Marie Moeglin vient de signer un livre sur le sujet : Édouard III, le viol de la comtesse de Salisbury et la fondation de l’ordre de la jarretière aux éditions PUF. Il est professeur d’histoire culturelle du Moyen Âge à Sorbonne Université, directeur d’études à l’EPHE et correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.