L’épopée de l’aéropostale (3/3) : peut-on sauver la ligne ?

80e anniversaire de l’aéropostale
Avec Axel Maugey
journaliste

A l’occasion du 80ème anniversaire de l’aéropostale, voici l’histoire de la ligne entre l’Amérique du sud -l’Argentine- et la France et de ses principaux protagonistes : Didier Daurat et Pierre-Georges Latécoère. A cette ligne prestigieuse, sont attachés les noms de Mermoz et Guillaumet, immortalisés par Saint-Exupéry. Troisième émission de cette série consacrée à l’aéropostale.

Émission proposée par : Axel Maugey
Référence : sav303
Télécharger l’émission (9.56 Mo)

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Cette aventure commence en mai 1924. A cette époque, le courrier entre la France et l'Argentine mettait au moins quinze jours à traversre l'Atlantique. Pierre-George Latécoère et Didier Daurat voulaient que cet acheminement soit plus rapide. Mais pour réussir un tel pari, il était indispensable de passer au travers de la muraille orageuse gardant l'Atlantique sud.

Mais avant d'organiser «la ligne» entre la France et l'Amérique du sud, il fallait baliser la route aérienne allant de Rio vers la côte nord du Brésil, et ce, jusqu'au cap qui s'avance dans l'Atlantique sud. C'est le 9 mars 1925 que l'aviateur Paul Vachet franchit tous les obstacles en parcourant dans les deux sens les dix milles kilomètres qui séparent Buenos Aires de Recife.



Il faut, ici, insister sur le rôle unique joué par Didier Daurat, à qui Saint-Exupéry a dédié Vol de Nuit. Dès novembre 1927,

Mermoz rejoignit ses camarades en Amérique du sud. Au fil des mois, de nombreux aviateurs vinrent tels que Henri Guillaumet. Le fameux financier Marcel Bouilloux-Laffont, sorte de Dupleix sud-américain, fait tout pour que l'entreprise réussisse.

Résultats de ces efforts démesurés : en 1928, on parcourait les dix mille kilomètres séparant Toulouse de Buenos Aires en moins de quatre jours contre quinze en 1924.

Courage, tenacité, volonté ont poussé ces pilotes à prendre des risques. Mais le gouvernement français de l'époque n'avait, hélas!, pas la volonté de poursuivre l'oeuvre et s'en désintéressa si bien que l'aéropostale dut fermer ses portes. Didier Daurat, l'âme de la ligne, cré la société Air Bleu. Ne recevant aucune aide de l'Etat, Air Bleu, n'en déplaise à ses détracteurs, fut une éclatante réussite.

Belle leçon de libéralisme à méditer et dont il faut tenir compte. Avec la disparition de Mermoz en 1936 et celle de Saint-Exupéry en 1944, une époque venait de s'achever.

Pour aller plus loin :

Les secrets de l'Aéropostale, par Guillemette de Bure (petite-fille de Marcel Bouilloux-Laffont), offre de multiples anecdotes inédites. L'ouvrage vient de paraître aux éditions Privat (2007)

Ecouter le premier et le second volet de l'émission :
L’épopée de l’aéropostale (1/3)
L’épopée de l’aéropostale (2/3)

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