« Médias : un pouvoir sans contre-pouvoir ? »
En introduction, les deux orateurs ont rappelé la permanence des critiques adressées aux medias, par des citations de Balzac, Zola, George Bernard Shaw et François Mitterrand, ce dernier disant que « le journaliste peut dire n’importe quoi et se tromper sur tout, cela ne change rien ; ses journaux se vendent toujours aussi bien ou aussi mal ». Les sondages d’opinion dont il a été fait état montrent en outre qu’une majorité de Français ne croit à l’indépendance des medias ni par rapport au pouvoir politique ni par rapport à celui de l’argent. Il importe toutefois, ont souligné les deux académiciens, de distinguer entre les medias : télévision, radio, réseaux sociaux et presse écrite, notamment en ce qui concerne le degré de confiance qui leur est accordé. Après avoir dressé un panorama factuel très précis des medias, des travers des journalistes, mais aussi des contraintes pesant sur eux, Alain Duhamel et François d’Orcival ont réfuté l’idée que les medias "fabriquent" l’opinion car, s’il en était ainsi, Michel Rocard eût été élu en 1981, Raymond Barre en 1988, et sans doute Ségolène Royal en 2007.