L’ Histoire du Manga, reflet de la société japonaise contemporaine
Spécialiste du Japon, Karyn Poupée vient d’écrire une histoire du Manga dans laquelle le lecteur découvre à la fois un genre littéraire et artistique complexe et riche, mais aussi une introduction à la société nippone de la fin du XIXe siècle à nos jours.
Il existe un paradoxe de la bande dessinée japonaise : inconnu il y a encore 50 ans en Occident, ce genre littéraire et artistique vit pourtant le jour à la suite de l’influence occidentale sur une société qui sut s’ouvrir au monde dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Le Petit Robert donne la définition suivante du manga en 1995 : « Littéralement, image dérisoire : bande dessinée, dessin animé japonais ». Cette définition littérale est pourtant partielle par sa connotation péjorative.
Certes issu du monde de la caricature de presse comme en Occident, le manga se distingue de la représentation picturale classique, médiévale ou même antique par sa popularité rendue possible grâce aux techniques d’impressions et de diffusions contemporains.
Sa naissance s'étale dans le temps, entre l'arrivée des Occidentaux sur les îles japonaises et l'apparition des caricatures de presse dans les années 1880. Il faudra attendre la fin des années 1950 pour que le genre soit codifié par Osamu Tezuka, créateur d'un véritable mythe national : Astro Boy. Le développement du savoir et des connaissances appuyèrent la croissance d’un phénomène qui, à ce jour, touche absolument toutes les générations.
Karyn Poupée, correspondante de l’Agence France Presse au Japon, nous dévoile cette histoire d’un genre littéraire, unique dans nos civilisations et qui, à travers lui, nous permet de découvrir aussi les mutations d’une société méconnue et d’une extrême richesse.
L'invitée.
Karyn Poupée vit depuis 8 ans au Japon. Elle y est correspondante de l’Agence France Presse depuis 5 ans. En 2008, elle a écrit un essai intitulé Les Japonais, qui a reçu le prix littéraire Shibusawa-Claudel. Elle vient de publier son Histoire du Manga chez Tallandier.
- Le blog de Karyn Poupée: ici.