Jean CARDOT

Membre de l'Académie des beaux-arts

De 1941 à 1956, Jean Cardot fréquente successivement les Ecoles des Beaux-Arts de Saint-Etienne, puis de Lyon, et enfin l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris dans les ateliers de Gaumont et de Janniot. Après l’obtention d’un Premier second Grand Prix de Rome en 1956, il séjourne à la Casa de Velazquez à Madrid de 1957 à 1959.

Dès 1961, année où il obtient le Prix Antoine Bourdelle et le Prix Brantôme de Sculpture, il entre comme professeur, chef d'atelier à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon. Il renonçe à ce poste en 1964 - non par manque d'intérêt pour l'enseignement, qu'il allait reprendre plus tard - mais pour retrouver sa complète indépendance, avec le désir d'acquérir d'abord une expérience professionnelle sur le terrain. C'est une période féconde en recherches personnelles, durant laquelle il reçoit ses premières commmandes publiques, dans le cadre du 1%. Ainsi il réalise en 1967, Taureau mourant (pour un lycée de Saint-Etienne - terre cuite, plus tard bronze), 1969, Sculpture fontaine (CHU de Saint-Etienne - granit), 1973-1975, Monument à la Résistance et à la Déportation du Val de Marne (sur concours - fonte d'aluminium- érigé à Créteil). De cette époque datent aussi des oeuvres de petites dimensions, intimistes, formes nées du modelage du plâtre, de la terre, parfois de la cire, se prêtant bien à l'édition en bronze : L'envol (1961), de nombreuses études pour Torse de femme et Torse d'homme (1960 à 1966), Danseuse (1965), Plein Soleil (1967), Coq en colère (1968), Sereine (marbre - 1969), Le Centaure (1970), Times Square (inspiré par un voyage à New-York - 1970-1971).

En 1974, il est nommé chef d’atelier de sculpture en taille directe, à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, atelier prestigieux où il enseigne à "maîtriser le métier qui devient outil de création". Il enseigne dans cet atelier jusqu'en 1995, formant des générations de jeunes sculpteurs. A partir de 1983, il poursuit cette mission en qualité d’Inspecteur général des Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris.

En 1989, il obtient le Prix Paul Baudry de la Fondation Taylor. Outre des sculptures personnelles empreintes d’émotion, de force, d’humanité, Jean Cardot a réalisé des œuvres monumentales qui s’associent à l’architecture : collèges et centres scolaires, sièges bancaires, centrales nucléaires. Citons encore le monument à la résistance et à la déportation (1975) à Créteil, la Main en bronze(1988) à Sarrebourg ou Envol (1991), sculpture sur plan d’eau, à Coignières-Maurepas dans les Yvelines ; autant de réalisations conçues par cet artiste pour l’amélioration des sites et, par là-même, pour donner plus de beauté à la vie quotidienne. La réalisation de grandes commandes publiques prend alors une place essentielle dans son oeuvre. Une partie de son travail a porté sur les effigies monumentales de grands personnages du XXe siècle : La Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg (1989-1990, Luxembourg), Pierre de Coubertin (1993, Siège du Comité Olympique national à Paris), Winston Churchill (1996-1998, devant le Petit Palais côté Seine - Paris), Charles de Gaulle (1999-2000, devant le Grand Palais côté Champs Elysées - Paris).

Depuis 1960, Jean Cardot a participé à des salons, dont la Biennale des jeunes (en 1963 et 1965), le Salon de Mai, le Salon Réalités nouvelles, le Salon de la Jeune Sculpture, le Salon Comparaisons. Les oeuvres de Jean Cardot ont été présentées régulièrement par des galeries, et dans des expositions à travers le monde, notamment à Paris, Lyon, Saint-Etienne, Aix-en Provence, et à l'étranger, Rotterdam, Luxembourg, Bruxelles, Montréal, New-York et Tokyo.

Jean Cardot est Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier de l'Ordre National du Mérite, Chevalier des Palmes Académiques, Commandeur des Arts et Lettres.

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