Jean CARZOU
Carzou arrive en France en 1924 où il fréquente l’Ecole Spéciale d’Architecture (dont il est diplômé en 1928) ainsi que l’Académie de la Grande Chaumière. Ayant participé à différents salons, il présente sa première exposition particulière en 1939. Sa carrière est jalonnée de succès : une centaine de manifestations en France et à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et dans l’ex-URSS, ont permis à des publics différents d’approcher "ce témoin lucide des temps modernes", ce messager "visionnaire et magicien". Qu’il s’agisse de Venise, de la Provence, de "ports chimériques", de voies ferrées, de palais, de ruines ou de jardins oniriques, il est de ces artistes à la fois peintre, graveur, dessinateur qui marquent l’art du XXe siècle.
Tapisseries des Gobelins, céramiques, participation à l’ornementation du "France", illustration d’ouvrages d’Hemingway, Eliot, Camus, Maurois, Mauriac, Ionesco, etc., réalisation de décors pour le théâtre et la chorégraphie (Les Incas, les Indes Galantes, Giselle, Athalie, Jeanne et ses Juges, etc.), Carzou est l’exemple même de "l’homme-poète" au sens où l’entendaient les Grecs.
En 1986, la Fondation Emile-Hugues à Vence (Alpes-Maritimes) lui ouvre ses portes : ainsi naît le Musée Carzou, initiative que prolongera, en 1989, la Fondation Carzou à Manosque, dans la chapelle de la Présentation, dont il décore les murs selon un thème qui lui est cher, l’Apocalypse.