« Histoire de la presse : les journalistes dans les drames contemporains »
Au fil d’une vaste évocation historique de l’Affaire Dreyfus à nos jours, l’orateur s’est inscrit en faux contre l’idée selon laquelle les médias seraient un instrument efficace de manipulation des masses. En effet, s’il n’est pas douteux que les organes d’information contribuent à alimenter l’opinion publique, c’est faire peu de cas de leur réception que de leur attribuer un pouvoir de persuasion tel qu’il annihilerait toute capacité d’appréciation chez les citoyens. S’agissant de la période contemporaine, il a aussi souligné que l’explosion d’Internet, puis des réseaux sociaux depuis les années 2000, impose un paysage médiatique polycentrique, dans lequel les citoyens sont de plus en plus partie prenante des circuits de l’information, en même temps qu’il contraint médias et journalistes à se remettre en cause. Si bien que leur défi sera d’inventer un modèle économique viable pour la presse et de retrouver la confiance du public, sans se modeler sur les caprices de l’opinion, de manière à jouer pleinement leur rôle dans le bon fonctionnement de la démocratie.