Amours diplomatiques, comiques et mélancoliques
« Un ambassadeur exilé d’un lointain pays revit les espoirs d’une existence balayée par la guerre civile, comme son grand amour d’antan. Un attaché culturel japonais poursuit la femme de ses rêves, de Rome à la veille de la guerre jusqu’à Tokyo vingt ans plus tard et à Denver de nos jours. Une belle femme alcoolique conduit son Alfa Romeo le long du lac de Genève, en quête de l’homme de sa vie qui vient de s’éteindre - ce qu’elle feint d’ignorer. » Avec ces trois histoires enchevêtrées, l’écrivain et diplomate Maurizio Serra, récemment élu à l’Académie française, signe un premier roman, à la fois drôle et mélancolique (Amours diplomatiques, Grasset, octobre 2020) Après ses magistrales biographies consacrées à Malaparte, Italo Svevo ou d’Annunzio, il déploie cette fois un étourdissant ballet diplomatique et amoureux sur fond d’événements historiques le plus souvent tragiques : illusions des totalitarismes, guerres civiles caucasiennes, essor de la société de consommation… Mais l’essentiel est probablement ailleurs : dans la vérité de personnages fantasques qui, plongés dans le fracas de l’histoire, cherchent, le plus souvent maladroitement, une rédemption par l’amour.