Les avocats du temps passé
Cet ouvrage offre au lecteur de nombreux textes inédits. Il retrace, au fil des siècles, la vie des avocats de manière concrète : la formation, les débuts, la vie privée, la spiritualité, ses honoraires, les plaidoiries et même la fameuse robe.
André Damien, Président de l'Académie des sciences morales et politiques pour l'année 2006, a été deux fois bâtonnier de l'ordre des avocats et a présidé la Conférence des bâtonniers de France.
Son ouvrage, Les avocats du temps passé, étudie la vie quotidienne de l'avocat, des Romains au XXè siècle, offrant au lecteur de nombreux textes inédits.
L'ouvrage insiste particulièrement sur la profession d'avocat sous l'Ancien Régime (XVII, XVIIIè siècles) jusqu'à la Révolution, et sur l'évolution que cette profession a subie après la Révolution et l'Empire pour voir la gloire, au XIXè siècle, de "l'avocat-roi".
Bibliographie
- Les avocats du temps passé, Ed. Henri Lefebvre[ 38 rue de la Paroisse
78000 Versailles>], 1973
A propos d'André Damien
André Damien a été élu correspondant le 30 avril 1974 en remplacement de Gabriel Marty, puis membre titulaire, le 12 décembre 1994, dans la section Législation, Droit public et Jurisprudence, au fauteuil laissé vacant par le décès d'Henri Mazeaud.
Il est vice-président de l'Académie pour l'année 2005, et Président pour l'année 2006.
Sa carrière
Diplômé de l'Institut de criminologie de Paris, il a été successivement avocat au barreau de Versailles (1953), avocat honoraire (depuis 1981) et bâtonnier de l'ordre des avocats de Versailles (1969-1970 et 1973-1976), président (1979-1981) puis président d'honneur de la Conférence des bâtonniers (1981), enfin conseiller d'Etat (1981-1997).
Parallèlement, André Damien a exercé des fonctions politiques : maire de Versailles (1977-1995), conseiller général des Yvelines (1979-1998), conseiller, chargé des cultes auprès de Charles Pasqua, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire (1993-1995), puis de Jean-Louis Debré, ministre de l'Intérieur (1995-1997). Suppléant de Franck Borotra, il a été proclamé député des Yvelines en 1996 et a siégé à l'Assemblée nationale jusqu'en 1997.
André Damien est membre du Conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur depuis 1997.
Il est également lieutenant général de l'Ordre du Saint-Sépulcre pour la France, depuis 1998.
Ses oeuvres
- 1971 - Versailles méconnu
- 1971 - Le barreau quotidien
- 1973 - Les avocats du temps passé
- 1974 - Memento de l'avocat stagiaire
- 1975 - La Vie spirituelle de l'avocat au XVIIe siècle
- 1976 - Être avocat aujourd'hui
- 1977 - Les règles de la profession d'avocat
- 1980 - Versailles, deux siècles de vie municipale
- 1988 - Les Versaillais et leur château
- 1989 - Versailles et la révolution royale
- 1990 - Le secret nécessaire
- 1990 - Histoire religieuse du diocèse de Versailles
- 1991 - Les grands arrêts de la profession d'avocat
- 1991 - Le Grand Livre des ordres de chevalerie et des décorations
- 1995 - L'art et la manière de porter les décorations
- 1999 - L'Institut de France
- 2000 - Histoire d'un fauteuil
- 2000 - Une tentative de naissance d'un laïcat dans l'Eglise : Les Tiers-Ordres
En quelques mots...
« La profession d'avocat est la profession des contradictions, et par là même, elle aboutit à créer des hommes déchirés entre des choix contradictoires. Elle donne, certes, des satisfactions intellectuelles de liberté totale, la joie de la controverse, les triomphes du théâtre, un contact cœur à cœur avec des hommes, contact que connaissent, seuls, encore avec l'avocat, le prêtre et le médecin, et pour combien de temps encore pour ces deux dernières catégories ? Mais elle est une profession qui laisse insatisfait et en déséquilibre permanent ; elle entretient chez celui qui l'embrasse une inquiétude qui est, à la fois, l'inquiétude de l'acteur, l'inquiétude d'Antigone, faible et menacée par le pouvoir, l'inquiétude du lendemain, car une profession libérale n'assure jamais la sécurité nécessaire pour obtenir la paix du cœur.
C'est une profession instable, difficile, dans laquelle les défaites sont ressenties plus cruellement que dans d'autres, car elles s'abattent sur des hommes sur la défense desquels l'avocat s'est voué corps et âme.
L'échec, la punition excessive sont ressentis par l'avocat, comme la mort par le médecin. C'est le doute permanent sur notre action et sur notre raison d'être. »