Erik Orsenna, Claude Lorius et Yvon Le Maho à la 4eannée polaire internationale : l’impact de l’Homme sur le changement climatique (5/5)
Plusieurs académiciens, Erik Orsenna, Catherine Brechignac, Pierre Corvol, Claude Lorius, Yvon Le Maho, sont intervenus lors de la clôture de la quatrième année polaire internationale. Canal Académie vous propose d’écouter certains de leurs discours. L’Homme doit prendre conscience de son impact sur le changement climatique s’il veut encore avoir la chance de profiter de ces grands espaces que sont les pôles.
La quatrième année polaire internationale est un évènement important pour comprendre l'évolution du climat et anticiper les conséquences du changement climatique sur notre planète, notamment sur les zones polaires.
Le Sénat et le Collège de France ont enregistré la totalité du colloque organisé par le sénateur Christian Gaudin, Vice-président de l’OPECST et Edouard Bard, Professeur au Collège de France, Chaire de l’évolution du climat et de l’océan. Canal Académie vous propose une sélection d’interventions parmi de nombreux invités prestigieux. Et notamment celles de plusieurs académiciens dont Erik Orsenna, Claude Lorius ou encore Yvon Le Maho.
Retrouvez le programme complet de ces deux journées de colloque sur le site de l’OPECST
Voici la cinquième retransmission consacrée aux interventions des académiciens dans laquelle vous entendrez successivement :
- Erik Orsenna, membre de l'Académie française
- Claude Lorius, Président du comité français de l'Académie des sciences pour l'organisation de la quatrième année polaire internationale
- et Yvon Le Maho, membre de l'Académie des sciences
Erik Orsenna, membre de l'Académie française, revient sur sa propre expérience en tant que navigateur dans le pôle sud. Il revient sur cette expérience exceptionnelle à laquelle il a participé plusieurs fois, dans un premier temps sur un cargot de soixante mètres pour terminer sur un voilier d'à peine quinze mètres. En dépit de toutes ces contraintes, ces voyages restent pour Erik Orsenna un voyage pédagogique, qui lui a permis de découvrir «une zone sans frontière».
Claude Lorius, Président du comité français de l'Académie des sciences pour l'organisation de la quatrième année polaire internationale, rappelle que l'Académie des sciences avait lancé l'année géophysique internationale en 1957. Cet ensemble de recherches a notamment permis une meilleure connaissance de la magnétosphère et du champ magnétique. Le champ magnétique créant autour de la Terre un bouclier qui la protège. Cependant, ce sont les hommes qui sont responsables de l'environnement de l'intérieur de ce bouclier.
Claude Lorius rappelle également que l'Anthropocène va devenir un sujet de plus en plus préoccupant. L'Anthropocène est le terme utilisé pour désigner l'ère où l'Homme est devenu le plus important dans l'évolution de l'environnement de la Terre. Le gaz carbonique se trouve être le paramètre majeur capable d'intégrer les activités de la société. L'Homme dégage du CO2 dans l'atmosphère en brûlant une forêt, en faisant tourner son moteur, en allumant un bouton ... Ce paramètre va avoir un impact sur l'atmosphère: les océans, les sols, la biodiversité. L'année géophysique internationale a permis également de faire les premières mesures de la teneur en gaz de l'atmosphère. L'enregistrement dans la glace montre aujourd'hui qu'il y a un net changement et que l'une des formes les plus importantes de ce changement est indéniablement le réchauffement climatique.
Yvon Le Maho, membre de l'Académie des sciences, parle quant à lui, de l'interface qui existe entre la biodiversité et le changement climatique. Les régions polaires sont parmi les milieux les plus sensibles de la planète Terre et sont ainsi les meilleurs indicateurs des enjeux environnementaux. Les scientifiques ne jouent pas seulement un rôle en tant que support technique et logistique lors de cette quatrième année polaire, ils permettent également de faire des avancées majeures. Yvon Le Maho rappelle que« l'écologie de demain sera une écologie de mécanismes qui permettra de mieux comprendre la biodiversité». Il conclut ainsi : «Comment anticiper les conséquences du changement climatique sur la biodiversité si nous n'essayons pas en même temps de comprendre qu'elles sont les limites d'adaptation des organismes vivants au changement ?»
En savoir plus :
Ce colloque a bénéficié du soutien du CNRS : Centre national de la recherche scientifique, de l’IPEV : Institut Paul Emile Victor , de l’ICSU : International Council for Science et de l’OMM : Organisation météorologique mondiale.
Sénat
|http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/evo_cli/annee_20082009.htm>
L'Académie des sciences dans l'histoire des expéditions vers les pôles
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- Lire le rapport
http://www.librairie.senat.fr/product-r08-503.html