« Lettre à un jeune architecte »
Au printemps 1999, lors du concours pour la construction de l’Opéra de Pékin, Paul Andreu est sollicité pour donner une conférence sur ses idées et son travail d’architecte. Plutôt que de dresser une liste laborieuse de ses projets passés ou de se perdre dans des théories oiseuses sur l’architecture il écrit, clin d’œil à Rilke, une lettre dédiée aux jeunes architectes pleins de désirs et de questions. C’est ce texte qu’il a présenté, le 7 octobre en séance de l’Académie des beaux-arts, afin, notamment, de mettre en garde contre toute emprise de l’idéologie sur la création architecturale : « Je ne refuse pas l’idée de théorie en architecture. Je crois même la théorie indispensable à la pratique de l’architecture. Mais je ne crois pas que la théorie puisse et doive jamais se transformer en une idéologie, une idéologie qui répond par avance à toutes les situations et qui fixe une fois pour toutes le domaine de la recherche », affirme notamment Paul Andreu à l’adresse de ses jeunes confrères.