L. S. Senghor, de son enfance à l’agrégation (1/3)
L’ambassadeur honoraire Henri Senghor, neveu de Léopold Sédar Senghor, revisite dans ce Focus l’enfance et les années d’études de son oncle.
Né en 1906 à Joal dans une bourgade du Sénégal, Léopold Sédar Senghor est le fils de Basile Diogoye Senghor et de Gnilane Bakhoum. Famille aisée catholique dans un pays à majorité musulmane,
Léopold Sédar Senghor grandit à Djilor, dans la famille de sa mère Gnilane.
La mère d'Henri Senghor, Hélène, participera également à l'éducation du petit Léopold.
Les années d'école se succèdent. Il apprend le wolof, le français, puis le grec et le latin. En 1923, encadré par des religieux au collège Libermann de Dakar, il pense un temps devenir prêtre. Mais sa destinée sera autre.
Dès 1927, il s'envole pour la France pour poursuivre ses études. Arrivé sur Paris, Léopold Sédar Senghor se sent perdu à la Sorbonne. Il entrera quelques semaines plus tard en hypokhâgne au prestigieux lycée Louis-le-Grand.
Débute alors le bouillonnement culturel de Senghor. Dans le Saint-Germain-des-prés des années 1930, il rencontre René Maran, Léon Damas, Aimé Césaire, avec qui il créera le journal l'Etudiant noir, journal intégrant les valeurs de la négritude. Les années au lycée Louis-le-Grand furent aussi l'occasion de se lier d'amitié avec un certain Georges Pompidou, féru comme lui, de poésie. En 1935, il devient le premier agrégé de grammaire d'Afrique.
Dans ce Focus, Henri Senghor revient également sur les liens entretenus avec son oncle et parrain Léopold Sédar Senghor, «un homme charismatique et impressionnant» qui prit en main l'éducation de son neveu une fois arrivé à Paris.
Henri Senghor est ambassadeur honoraire, président du Centre international francophone d'échanges et de réflexion
Retrouvez les deux volets suivants :
- Négritude et Francophonie (2/3)
- Senghor, le poète de l’action (3/3)