3/5 Arts et idées sous Napoléon III : décadence ou effervescence ?
La fête impériale ! Cette expression permet d’évoquer en quelques mots la vie intellectuelle et artistique du Second Empire. Elle porte cependant une bonne dose d’ambiguïté. Si la fête est brillante, elle est aussi frivole… Cette effervescence n’est-elle pas le signe d’une décadence, dont la France paiera le prix par sa défaite en 1870 ? Napoléon III a pratiqué une « politique du faste », à la cour comme dans les Expositions universelles. Cependant, il expérimente aussi des formes de « démocratisation culturelle » avec l’essor des musées ou des théâtres. Le régime élabore également une politique scientifique audacieuse et visionnaire. Décidément, l’image d’un Second Empire léger, vivant au rythme des refrains d’Offenbach, suffit-elle à résumer une époque qui est aussi celle de Renan, de Pasteur, de Manet ou de Carpeaux ? Voici un nouvel épisode de notre série sur Napoléon III produite par France Mémoire, la mission des commémorations nationale, en partenariat avec l’École Pratique des Hautes Études.
Il réunit Arnaud Bertinet, maître de conférences en histoire de l’art et du patrimoine à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Laure Chabanne, conservateur en chef du patrimoine en charge des musées du Second Empire à Compiègne ; Nathalie Richard, professeur d’histoire contemporaine, à l’Université du Mans.
« 1873-2023 : Napoléon III en débats » : cette série a été conçue par Yves Bruley, directeur de France Mémoire, et Jean-Claude Yon, directeur d’études à l’EPHE, tous deux historiens du Second Empire, à l’occasion des 150 ans de la mort de Napoléon III. Elle rassemble quatorze spécialistes pour proposer un regard pluriel, original et contemporain sur ce personnage majeur de l’histoire de France qui n’a jamais fait l’unanimité.