4/5 Napoléon III et le monde : la puissance avant le désastre ?
Le 20 novembre 1869, à 11 heures du matin, le yacht impérial, avec à son bord l’impératrice Eugénie et l’ingénieur Ferdinand de Lesseps, paraissait dans la rade de Suez, à la tête d’un cortège de navires où avait pris place l’élite de l’Europe et de l’Orient. Le canal de Suez venait d’être inauguré. C’était le triomphe de la France. Qui pouvait imaginer que moins de 300 jours après cette apothéose, Napoléon III serait renversé à la suite d’une défaite militaire humiliante ? La politique internationale reste sans doute le versant le plus énigmatique du Second Empire. La puissance a-t-elle précédé le désastre ? Pour en débattre, France Mémoire, la mission des commémorations nationale, a invité trois spécialistes, en partenariat avec l’École Pratique des Hautes Études.
Cet épisode donne la parole à Michèle Battesti, docteur habilité en histoire, directrice de recherches émérite du domaine « Défense et société » à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire ; Jean-Romain Ferrand-Hus, maître de conférences en histoire du droit et des institutions à l’Université de Lorraine ; Nicolas Bourguinat, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg, et spécialiste de la guerre de 1870.
« 1873-2023 : Napoléon III en débats » : cette série a été conçue par Yves Bruley, directeur de France Mémoire, et Jean-Claude Yon, directeur d’études à l’EPHE, tous deux historiens du Second Empire, à l’occasion des 150 ans de la mort de Napoléon III. Elle rassemble quatorze spécialistes pour proposer un regard pluriel, original et contemporain sur ce personnage majeur de l’histoire de France qui n’a jamais fait l’unanimité.