Les mots des religions : la fête Roch Hachana, avant Yom Kippour
En ce mois de septembre, les Juifs fêtent le jour de l’an, Roch Hachana (ou Roch Ha-Shana), laquelle est suivie par dix jours de repentance qui se terminent par le jour du Grand pardon, Yom Kippour. Les explications du Grand Rabbin Haïm Korsia permettent de comprendre les deux aspects de la fête Roch Hachana, le festif et le rigoureux.
Roch Hachana, littéralement « la tête de l'année » marque le jour de l'an pour les Juifs. Elle commence après le coucher du soleil.
En 2012 : du dimanche 16 septembre au soir au mardi 18 septembre 2012 à la tombée de la nuit
Le Grand Rabbin Korsia explique tout d'abord le fonctionnement du calendrier hébraïque qui est à la fois lunaire et solaire.
- Ce grand moment qui rassemble la famille est festif. On y déguste uniquement des aliments sucrés, et notamment une pomme trempée dans le miel, pour dire que l'année suivante sera douce comme le miel. Elle ne le sera d'ailleurs que parce qu'on le décide, ce qui adviendra ne sera que le résultat de ce qu'on espère.
Une fois encore, le judaïsme donne du sens au fait de manger. On ne mange pas de manière anodine. Par exemple, le sésame dégusté ce jour-là symbolise le grand nombre de douceurs que l'on se souhaite les uns aux autres.
- Mais ce moment festif est immédiatement suivi d'une période de rigueur : dix jours de pénitence (jusqu'à la fête de Yom Kippour) : en 2009, les 27 et 28 septembre ; en 2011 les 29 et 30 septembre ; en 2012, les 16 et 17 septembre.
C'est le moment de faire le point sur sa vie, le bilan, l'évaluation de ses propres actes, comme dans un procès on fait le point en attendant le jugement.
Et chaque matin au moment de la prière, on sonnera du Chofar, cette trompe en forme de corne de bélier (qui rappelle le sacrifice d'Isaac). Une manière de se souvenir de notre condition humaine, avec ses faiblesses.
Roch Hachana est donc à la fois la fête du jour de la sonnerie du Chofar et du jour du jugement de la Création.
Le judaïsme propose ainsi un moment de retour sur soi et de tels moments, il faut l'avouer, sont devenus rares dans la vie contemporaine.
Aussi le Grand Rabbin Korsia forme-t-il des vœux pour que le côté festif de ces jours-là ne l'emporte pas sur le côté rigoureux, et souhaite-t-il, en hébreu, "bonne année" aux auditeurs de Canal Académie qui célèbrent cette fête.
- (cette émission a été enregistrée en 2009)
Retrouvez le Grand Rabbin Haïm Korsia dans notre série d'émissions Les mots des religions