Heurs et malheurs des théories de l'évolution
Au micro d’Étienne Ghys, Antoine Triller montre comment une hybridation entre une belle théorie scientifique et une idéologie peut mener à des monstruosités. Au milieu du XIXe siècle, Charles Darwin propose un mécanisme de compétition, la sélection naturelle, comme explication de la genèse et de l'évolution des espèces. Quelques années plus tard, Gregor Mendel suivi d’Hugo de Vries, fondent la génétique. Ce double corpus théorique aura une glorieuse postérité : la biologie moléculaire, et une autre qui le sera moins. De ses idéologies, se développent le darwinisme social, selon lequel les individus les mieux adaptés survivent, et l’eugénisme promu par le cousin de Darwin, Sir Francis Galton. Ceci a conduit, sans aucune filiation directe ou indirecte avec le darwinisme, mais par fourvoiements et fausses articulations, aux pires excès du XXe siècle.
Un podcast animé par Étienne Ghys, proposé par l'Académie des sciences.