François Cheng : la vertu selon la culture chinoise
François Cheng s’est prêté, comme le veut la tradition depuis trois siècles, au discours sur la vertu, lors de la séance de rentrée solennelle de l’Académie française 2007. Il évoque les quatre plantes célébrées par les lettrés chinois, et rappelle que le mot vertu en chinois signifie un agir efficace.
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Évoquant Confucius, qui se lamentait justement de ce que la vertu, mal comprise, souvent ennuie, François Cheng nous rapporte la formule célèbre de Confucius, extrait de son discours : « L’homme de cœur se plaît à la montagne, l’homme d’intelligence affectionne l’eau ». Ailleurs, il a comparé la vertu d’un homme de bien à la figure d’un haut pin, en disant : « C’est dans la rigueur de l’hiver qu’on voit la qualité du pin, demeuré toujours vigoureux et vert ». À partir de là, il est né une longue tradition dans laquelle les lettrés, à la fois poètes et peintres, exaltent certaines plantes dont les beautés variées, pleines de séduction, incarnent certaines vertus spécifiques de l’homme. C’est avec quatre plantes, particulièrement célébrées par les lettrés chinois, le bambou, l’orchidée, le prunus et le lotus , appelées les « Quatre êtres supérieurs » ou les « Quatre Excellences », que François Cheng nous révèle le sens du mot vertu, dans la culture chinoise, celui d’un agir efficace.
Lire l'intégralité du Discours sur la vertu, par François Cheng sur le site de l'Académie française
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