Max Gallo, de l’Académie française : voyage à travers notre histoire nationale
L’académicien Max Gallo vient de publier coup sur coup plusieurs ouvrages sur notre histoire natio-nale : tout d’abord un Dictionnaire amoureux de l’Histoire de France (Plon), ensuite le deuxième volet de son Histoire de la Deuxième Guerre mondiale (XO Editions) intitulé 1941 Le Monde prend feu. Enfin, la collection Bouquins des Éditions Robert Laffont, vient de rééditer deux de ses biogra-phies : la première est consacrée à Jules Vallès, la deuxième à Jean Jaurès.
"Vieille France, accablée d'Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée de siècle en siècle, par le génie du renouveau." Ces quelques mots de Charles de Gaulle dans ses Mémoires de Guerre ouvrent le Dictionnaire amoureux de l'Histoire de France. Ils résument cette histoire nationale faite à la fois de renaissances et de décadences, œuvre soumise à la fois aux attaques extérieures mais aussi aux facteurs de divisions intérieures... Il existe ici et là des histoires de l’Europe, il existe même des histoires de la civilisation, des histoires locales et régionales mais nous Français pensons avant tout à notre histoire nationale. En tapant les trois mots : « Histoire de France » dans le moteur de recherche d'un site internet de livres d'occasions, l’internaute se retrouve avec plus de 26 000 références différentes… Histoire de France illustrée pour la jeunesse ; Histoire de France en plusieurs volumes écrite par des collectifs : celle de Lavisse ou de Michelet ; Histoire de France de Bainville et plus récemment d’Alain Minc… L’histoire de France ne semble pas échapper aux Français : culture de la mémoire, succès des journées du Patrimoine, amour des vieilles pierres et de la terre, succès historiographiques sont autant de révélateurs des liens qui unissent les Français à la France et à son histoire…
Un grand écrivain disait de son côté « Avant tout, est une abréviation. Il y a longtemps qu’on a dit que l’art de l’historien consistait à abréger, sinon on mettrait autant de temps à écrire l’histoire qu’elle en a mis à se faire […]. L’histoire est une sorte de cône dont le présent est la base et qui va en s’amincissant vers le passé. On pourrait presque dire que l’histoire, au lieu d’être l’art de se souvenir, est l’art d’oublier. » Pour cette raison, l’historien se doit de montrer ce qui est essentiel pour la compréhension des faits.
Max Gallo nous livre cette part d'essentiel. Il s'arrête aussi sur ces personnages secondaires ou quasiment inconnus de notre histoire qui, pourtant, dans l'ombre, ont agi pour préserver l'œuvre "France". Préserver était aussi le dessein de chefs d'État qui, pendant la deuxième Guerre, surent résister à la barbarie nazie. Dans le deuxième volet de son Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, Gallo présente l'année 1941, année charnière s'il en est, marquée par l'opération Barbossa et l'entrée en guerre des États-Unis. 1941 est bien l'année où la guerre devient véritablement mondiale. Au cours de cette émission enfin, Max Gallo, rappelle le contexte et les raisons pour lesquelles il a écrit les deux biographies consacrées à Jules Vallès et Jean Jaurès. Nous étions dans les années 1980, alors que l'auteur était au milieu des jeux de pouvoir sous la présidence de François Mitterrand...
- Consulter la fiche de Max Gallo sur le site de l'Académie française.
- Max Gallo sur Canal Académie.
- Les Cinq minutes de Clio avec Max Gallo