" La terre des hommes est belle. Une géographie amoureuse "

Avec Sylvie Brunel, Professeur émérite de géographie à Sorbonne-Université

Sylvie Brunel rappelle que nous vivons aujourd’hui dans un monde marqué par des risques multiples – alimentaires, géopolitiques, énergétiques et migratoires – et pointe la montée des antagonismes exacerbés qui fragmentent les sociétés et rendent plus difficile la coexistence pacifique. Pour Sylvie Brunel, il n’y a pas de fatalité à l’effondrement des territoires. Tout dépend des priorités, des choix politiques et des moyens déployés. La géographie enseigne que les paysages évoluent constamment et que tenter de les figer conduit souvent à leur disparition. Cette préservation nécessite toutefois l’implication active des acteurs locaux.

Sylvie Brunel aborde dans un deuxième temps les enjeux complexes de la sécurité alimentaire mondiale et de la souveraineté alimentaire, soulignant l’importance des campagnes agricoles pour résoudre la faim dans le monde. Fortement influencée par son expérience humanitaire, elle a été confrontée aux crises alimentaires dans les régions en guerre ou frappées par des catastrophes. Bien que la France fasse face à des défis importants, elle peut continuer à jouer un rôle majeur dans l’agriculture mondiale si elle défend son modèle, promeut l’innovation et protège ses intérêts dans un contexte de globalisation.

À l’issue de sa communication Sylvie Brunel a répondu aux observations et aux questions que lui ont adressées Y. Gaudemet, H. Gaymard, L. Bély, M. Bastid-Bruguière, B. Cotte, J. de Larosière, A. Vacheron, P.M. Menger, H. Korsia.

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