La science et la vie, de Claude Allègre, de l’Académie des sciences

De Claude Allègre, les éditions Fayard proposent La science et la vie, ouvrage découpé en douze chroniques, mois pas mois, de février 2007 à janvier 2008. Un pan de l’histoire, écrit à bout portant de l’actualité, par un homme de convictions et de combats. Jean Roulet en feuillette les pages pour vous.

L'année 2007. Une période très sensible pour Claude Allègre puisque, à certains égards, cette année électorale a pu le mettre en porte-à-faux dans ses engagements et ses amitiés. Le constat qu'il en fait, les sollicitations dont sa compétence a été l'objet, le cas de conscience où cela le plonge et les états d'âme qu'il nous en livre, tout cela devient très vite le tremplin d'une réflexion élargie, une occasion pour lui de poser, sur le monde, le grand angle d'un regard à l'affût de toute vérité. Il juge l'immédiat avec, tout à la fois, sa vision de l'avenir, celle d'un homme de science, et sa réflexion sur le passé, celle d'un homme de culture.


Un regard sur la science et nous voyons défiler, en accéléré, le film de notre globe terrestre. Soixante millions d'années de son histoire géophysique, celle des grands océans, et où nous assistons à la naissance des continents. Au fil du livre, nous découvrons comment les mêmes méthodes scientifiques peuvent, à la manière d’un passe-partout, ouvrir les serrures de la connaissance en divers domaines de la recherche.
Claude Allègre est un militant passionné des approches transversales.


Un regard sur la vie et nous quittons le grand échiquier planétaire pour découvrir celui, plus ponctuel, d'une actualité politique encore toute proche, mais dont beaucoup de péripéties ont pu nous échapper. Il nous les révèle en sa qualité de témoin et d'acteur, sans jamais franchir la ligne jaune du domaine privé.

Qu’on aime ou non Claude Allègre — il n’a pas que des partisans —, chaque page de son livre est une excitante raison de le lire.
Lisez-le si vous partagez ses idées : vous vous régalerez. Vous aimerez le voir traiter de certains sujets avec, selon ses termes, « franchise mais retenue ». Vous apprécierez aussi les passages où la retenue cède manifestement le pas à la franchise. Claude Allègre n’a pas la langue de bois. Il l'a encore moins dans sa poche.
Lisez-le également — lisez-le deux fois —, si vous avez sur lui des a priori négatifs. Simplement, là, méfiez-vous : Claude Allègre en a convaincu bien d'autres, dont certains auxquels on ne s'attendait pas. Au moins les a-t-ils dérangés dans leurs certitudes, même si leur image publique ne les dispose guère à le reconnaître.

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Paru également :

Claude Allègre, Figures de proue aux éditions Plon/Fayard, 2008