La lente maturation des Fleurs du mal
Baudelaire porte ce projet pendant plus d’une dizaine d’années, ne cessant de l’enrichir et de le repenser. Les Fleurs du mal paraissent pour la première fois en 1857. Aussitôt, certains poèmes sont condamnés pour offenses à la morale publique et religieuse. Il en résulte un nouveau recueil expurgé, en 1861. Le poète ne peut se résigner à cet échec. Il rêve d’une troisième édition, augmentée de pièces nouvelles. Il y travaille avec ardeur et cherche un nouvel éditeur. Hélas, la mort l’emporte en 1867. Ses amis reprennent le flambeau. En 1868, Michel Lévy imprime l’édition dite définitive des Fleurs du mal. Cette version servira longtemps de référence. Elle était devenue introuvable. Pierre Brunel s’est attaché à nous la rendre, avec toute sa science littéraire. Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, il nous raconte l’histoire complexe d’une œuvre majeure.