L’intérêt d’apprendre des langues anciennes selon Stanislas Dehaene
L’académicien des sciences Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, livre son regard sur l’enseignement des langues anciennes. Les langues anciennes permettraient-elles de contrebalancer au niveau cérébral les dévastations de la lecture globale ?
_ Apprendre une langue ancienne, c'est acquérir tout un nouveau champ de compétences. Outre, parfois, la découverte d'un nouvel alphabet - ainsi du grec - il faut ensuite décoder une nouvelle phonologie, appréhender des règles de grammaire profondément différentes qui permettent parfois de "rendre visibles des concepts parfois cachés dans notre propre langue".
Ce travail chez l'enfant suscite une mobilisation cérébrale particulièrement intéressante. Outre les langues anciennes, de façon plus globale, une personne qui maîtrise plusieurs langues va avoir des compétences attentionnelles différentes et une capacité de changement attentionnel rapide et efficace -utile pour le changement de tâches-...
Stanislas Dehaene passe en revue les différentes sources d'intérêt, notables, développées par l'apprentissage des langues anciennes au niveau cérébral.
Stanislas Dehaene est membre de l'Académie des sciences depuis le 29 novembre 2005. Professeur au Collège de France, spécialiste de psychologie cognitive, il a déjà publié plusieurs ouvrages de référence: La Bosse des Maths et Les Neurones de la Lecture, parus chez Odile Jacob.
Sur Canal Académie, vous pouvez écouter aussi La bosse des maths selon Stanislas Dehaene, de l’Académie des sciences, avec Stanislas Dehaene.