Le prochain film de Jean-Jacques Annaud, Le Totem du Loup
La Chine demande à un cinéaste français d’adapter l’un de ses romans les plus appréciés Le Totem du Loup. Après l’avoir banni de Chine, pour son film Sept ans au Tibet, les autorités chinoises déroulent le tapis rouge à l’académicien : Jean-Jacques Annaud s’attaque à l’irruption de la modernité dans le monde des steppes : une histoire dans laquelle les spectateurs du monde entier comme les lecteurs avant eux, devraient se retrouver.
Jean-Jacques Annaud évoque dans cette entretien la Chine, deuxième puissance mondiale aujourd’hui, représentative d’une culture et d’une civilisation très anciennes.
Jean-Jacques Annaud aime rappeler qu'il se définit comme « un Français de l’étranger au regard de votre filmographie ».
Faut-il la rappeler ?
La victoire en chantant, son premier film en 1976 lui vaut un oscar, celui du meilleur film étranger. En 1978, viendra Coup de tête, puis en 1981 la Guerre du feu qui le consacre au niveau international, et le place d’emblée comme un cinéaste ouvert sur le monde, l’histoire, les peuples et les cultures du monde entier. Son film Le nom de la rose, d’après le Roman d’Umberto Ecco confirme sa passion pour l’Histoire en 1988. Suivront L’Ours, , L’Amant, l’adaptation du célèbre roman de Marguerite Duras, puis les Ailes du courage en 1996, Sept ans au Tibet en 1996 la même année puis Stalingrad en 2004, il renoue avec l’Asie pour la troisième fois avec un film qui évoque le destin de deux tigre jumeaux dans les ruines Angkor (au Cambodge, Puis viendront Sa Majesté Minor et Or noir qui a pour théâtre la découverte du pétrole au moyen orient (2011)
Quelle est sa vision l’Asie ?
Comment a-t-il découvert la Chine ?
L’objet de son prochain film est adaptation d’un roman chinois de Jiang Rong Le Totem du Loup sorti en 2004 en Chine, véritable best-seller vendu à 20 millions d’exemplaires à ce jour. Près de 24 pays ont acheté les droits d’adaptation. Le livre raconte l’histoire d’un étudiant pékinois envoyé en Mongolie intérieure pendant la révolution culturelle commencée en 1966 aujourd’hui considérée comme une « catastrophe nationale » par les autorités nationales chinoises. Pendant 3 ans le pays plongea dans le chaos. Le jeune homme découvre la civilisation nomade des steppes et son rapport au Loup, l’emblème d'une société d’un autre monde et d’un autre temps pour ce citadin déraciné et transplanté par la seule volonté politique des maîtres de la révolution culturelle chinoise. Une histoire où la relation de l’homme et l’animal est au centre, une histoire, pourrait-on dire« faîte » pour Jean-Jacques Annaud.
Il évoque dans cette émission les repérages qu'il a effectués pour la réalisation du totem du Loup, ses rencontres avec les autorités chinoises, l'accueil chaleureux qui lui est rendu, sa découvertes et sa rencontre avec de « vrais écolos », sa surprise de la modernité chinoise.
Il entend œuvrer à la bonne entente de la Chine et de la France par la réalisation de ce film qui portera un message écologique fort.
Rappelons que le cinéaste a été reçu sous la Coupole de l’Institut de France en mars 2012 pour son installation en tant qu’académicien au sein de l’Académie des beaux-arts par son confrère Roman Polanski. Vous pouvez entendre cette séance exceptionnelle sur Canal Académie. Pour retrouvez cette retransmission et les autres émissions avec ou consacrées à Jean-Jacques Annaud sur Canal Académie, il vous suffit de taper son nom dans le moteur de recherche de notre page d’accueil.
Jean-Jacques Annaud a été élu membre de l’Académie des beaux-arts en 2007.
Pour en savoir plus
- Jean-Jacques Annaud sur le site de l'Académie des Beaux-arts
- Site de Jean-Jacques Annaud
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-L’essentiel avec... Jean-Jacques Annaud, de l’Académie des beaux-arts
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